PARIS (Reuters) - Le président de l’UMP, Jean-François Copé, a estimé vendredi que les accusations de surfacturation des meetings de campagne de Nicolas Sarkozy constituaient une “manipulation grossière” visant à le salir à trois semaines des élections municipales.
Le Point a accusé jeudi une société de communication fondée par les proches du chef du principal parti d’opposition d’avoir utilisé ce mécanisme, “un tissu de mensonges” selon Jean-François Copé qui a réaffirmé vendredi sur Europe 1 son intention de porter plainte contre l’hebdomadaire.
“Ce sont des rumeurs qui viennent s’ajouter aux rumeurs et aux calomnies uniquement pour salir celui qui est aujourd’hui le chef de l’opposition à trois semaines des élections municipales”, a-t-il déclaré.
“Vous croyez qu’on peut être dupe de tout ça? (...) Il y a derrière tout cela une grossière manipulation.”
Le député UMP Thierry Mariani a lui aussi dénoncé vendredi une “cabale” lancée contre Jean-François Copé.
“C’est une cabale (...) qui tombe comme par hasard à (trois) semaines des municipales”, a-t-il dit sur i>TÉLÉ. “À qui profite cette enquête? (...) Elle profite à la gauche”, a-t-il ajouté, estimant qu’il est “logique en politique” de travailler avec ses amis.
La société Bygmalion, qui appartient à deux anciens collaborateurs du “patron” de l’UMP, a engrangé huit millions d’euros pour l’organisation des meetings de la campagne présidentielle de 2012, selon Le Point.
L’UMP a fait un appel aux dons qui lui a rapporté 11 millions d’euros après l’invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy par le Conseil constitutionnel.
Jean-François Copé a assuré vendredi que Bygmalion travaillait pour l’UMP depuis 2002, comme d’autres sociétés travaillent pour le Parti socialiste.
“Je ne vois pas à quoi correspond ce chiffre” de huit millions d’euros, a-t-il souligné.
Le député UMP Lionel Tardy, proche de François Fillon, est le seul à avoir soutenu les affirmations du Point.
“Tout le monde savait pour (Jean-François Copé): c’est la raison pour laquelle je n’ai pas participé au #Sarkothon”, a-t-il écrit jeudi sur Twitter en évoquant l’appel aux dons lancé par le parti.
Chine Labbé, édité par Yves Clarisse