ESEKA, Cameroun, 26 septembre (Reuters) - L’opérateur ferroviaire Camrail et onze prévenus à titre individuel ont été reconnus coupables d’homicide involontaire mercredi pour le déraillement qui a coûté la vie à 79 personnes et fait plus de 600 blessés en octobre 2016 à Eseka, au Cameroun. Le juge de district d’Eseka, Marcel Ndigui Ndigui, a jugé que 11 des 14 prévenus étaient coupables “d’activités dangereuses et d’homicide involontaire”.
Parmi eux, l’ancien directeur général de Camrail Didier Vandenbon a été condamné à six mois de prison tandis que les autres ont écopé de peines allant de trois à cinq mois de prison. Trois prévenus ont été acquittés.
Me Massi Ngakele, avocat d’une des victimes, a salué un “jour historique”.
Camrail est une filiale de Bolloré Africa Logistics, qui appartient au groupe français Bolloré. Ce dernier n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat.
A l’issue d’une enquête, le gouvernement avait conclu l’an dernier que Camrail était le principal responsable du déraillement du train, qui roulait à une vitesse plus de deux fois supérieure à celle autorisée alors qu’il était surchargé et que ses freins étaient défectueux. (Josiane Kouagheu Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Marc Angrand)