LONDRES, 7 février (Reuters) - L’économie britannique pourrait connaître cette année son taux de croissance le plus bas depuis 10 ans en raison des effets du Brexit et du ralentissement de l’économie mondiale, a annoncé jeudi la Banque d’Angleterre (BoE), qui a laissé, comme prévu, sa politique monétaire inchangée.
La banque centrale a abaissé sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour cette année à 1,2% contre une estimation précédente à 1,7% faite en novembre.
Cette révision en baisse de la prévision est la plus importante depuis juste après le référendum de 2016 sur le Brexit et place la Grande-Bretagne sous la menace de sa plus faible croissance dans les 10 ans qui ont suivi la crise financière.
La Banque d’Angleterre a maintenu son taux directeur à 0,75%, une décision prise à l’unanimité des neuf membres du comité de politique monétaire, comme prévu.
Les marchés s’attendent désormais à voir le taux directeur atteindre 1,1% fin 2021, contre 1,4% après les prévisions de novembre, selon la BoE.
L’institut d’émission a cependant prévenu les investisseurs que les taux pourraient monter plus rapidement en disant qu’elle voyait l’inflation dans deux ans à 2,1%, soit légèrement au-dessus de son objectif de 2%.
La livre sterling a creusé ses pertes contre l’euro et le dollar et le rendement des emprunts d’Etat britanniques à 10 ans a accentué son repli après les annonces de la BoE. (William Schomberg et David Milliken, Patrick Vignal pour le service français, édité par Juliette Rouillon)